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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 17:00

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J’ai arrêté le Januvia®

 

"What emerges is the need to spend more time educating patients on what is out there and the comparative risks and benefits," … "Doctors should continue to be doctors and personalize therapy."

Vanita R Aroda, MD, from MedStar Health Research Institute, Hyattsville, Maryland.

 

“Il apparaît qu’il faudrait éduquer les patients plus longuement sur les faits et de comparer risques et bénéfices " … "Les médecins devraient rester des médecins et personnaliser les traitements."

Dr. Aroda, de l’Institut de Recherche MedStar Health à Hyattsville, dans le Maryland.

 

     Après avoir, dans le numéro précédent, alerté le lecteur concerné sur les éventuels dangers (possibilité de pancréatite, de cancer du pancréas) lors de la prise de médicaments qui augmentent les incrétines, je me propose cette fois de discuter de l’opportunité ou non d’encore initier, ou même carrément de stopper ce type de traitement.

 

     Mais auparavant, je désire dire clairement, qu’en aucune façon la décision de modifier ou d’arrêter un traitement antidiabétique quelqu’il soit, ne peut se faire sans le consentement du médecin traitant. Seul le/la généraliste ou le/la diabétologue peut vraiment décider si un patient diabétique de type 2 peut se passer d’une médication, car cela ne peut se faire que sous certaines conditions dont il/elle est seul(e) à pouvoir juger en âme et conscience. Je vous propose cette lettre comme base de discussion à ouvrir avec votre médecin si vous le désirez.

 

     Tout dépend évidemment du stade débutant ou avancé, très bien réglé ou, au contraire, déréglé ou compliqué de votre diabète T 2.

 

     S’il s’agit d’un diabète de longue date, accompagné de complications cardio-vasculaires ou rénales, de microangiopathie (rétinopathie ou neuropathie diabètique), si vous êtes réglé(e) de manière insuffisante (HgbA1c > 7,5 % [> 58 mmol/mol]), avez des glycémies à jeun et postprandiales au dessus de la normale, il est pratiquement hors de question de même songer à alléger le traitement. Au contraire, il s’agit alors de consulter d’urgence son médecin traitant afin d’essayer de ramener les paramètres à des taux acceptables.

 

     Si vous faites partie du groupe des «bien réglés», c.-à-d. présentant un taux d’HgbA1c égal à, ou mieux encore, à moins de 6,5 % [48 mmol/mol], et des glycémies à jeun moyennes de < 110 mg/dL [< 6,1 mmol/L], alors il est envisageable de demander à votre médecin si la suppression de votre médicament à base d’incrétine est justifié.

 

     A titre d’exemple, je vous propose d’examiner mon cas personnel plus en détail : je suis diabétique T2 depuis plus ou moins 20 ans et, exeptée une hypertension artérielle, n’ai eu à souffrir d’aucune complication inhérente à cette maladie jusqu’à présent. Mon taux d’HgbA1c n’a jamais dépassé 5,6 % [38 mmol/mol], les deux derniers taux étaient de 4,7 % [28 mmol/mol] suite au mode de vie alimentaire correctement suivi (voir l’article n° 5). En effet, j’ai maigri de 17 kg en partant d’un poids initial de 77 kg. Il s’agit d’une perte de poids de > 20 % sur 20 ans. Je prends quelques médicaments classiques, tels que la metformine (Glucophage®, 2 x 850 mg/jour) ainsi que la glibenclamide (Daonil®, 1 x 2,5 mg/jour) depuis quelques années. Je prenais la sitagliptine (Januvia®, 100 mg/jour) également depuis quelques années, suite aux avantages possibles procurés par cette molécule dans le diabète (décrits dans le numéro précédent).

     J’ai arrêté le Januvia® ! Pour moi, l’article alarmant, paru dans le British Medical Journal du 10 juin 2013 (voir numéro précédent) a été décisif : je n’ai aucune envie de jouer à la roulette russe en continuant de prendre ce type de médicament, tant qu’il n’est pas prouvé à 100 % qu’il ne provoque aucun cancer du pancréas. Ce type de cancer est presque toujours mortel à court terme, encore à l’heure actuelle. Alors, une femme ou un homme averti…

 

     Je pouvais largement me permettre d’éliminer le Januvia® du traitement, vu l’état d’évolution très favorable de mon diabète T2 décrit ci-dessus. En espérant pouvoir faire profiter tous mes semblables de l’expérience vécue, je leur conseille, encore une fois, de demander d’abord l’avis de leur médecin avant de prendre une telle décision. Peut-être faudra-t-il renforcer le traitement d’une façon ou d’une autre, afin de compenser l’élimination de cette molécule-ci, ou d’un autre stimulant des incrétines que vous désirez arrêter ?

 

     À titre d’information, et en comparaison, je vous présente mes taux de glycémies moyennes à jeun d’avant et d’après l’arrêt du Januvia® (mesures effectuées sur sang capillaire par lecteur de glycémie OneTouch Ultra®2) :

 

  • Glycémies moyennes à jeun avant l’arrêt du Januvia® : 78 mg/dL [4,3 mmol/L], (moyenne de 33 mesures)

 

  • Glycémies moyennes à jeun après l’arrêt du Januvia® : 83 mg/dL [4,6 mmol/L], (moyenne de 33 mesures)

 

     Pour ce qui est de l’HgbA1c, celle d’avant le changement thérapeutique était de 4,7 % (28 mmol/mol), mesure effectuée un peu moins de 3 mois avant l’arrêt, et celle d’après de 5,0 % (31 mmol/mol), mesure effectuée 31 jours après l’arrêt. Je rappelle que l’objectif optimal pour un diabète de type 2 est de < 6,5 % (< 48 mmol/mol).

 

La comparaison peut se faire en excluant toute variation dans l’alimentation, le mode de vie ou la médication pendant toute la période examinée. Nous constatons donc une légère augmentation des moyennes glycémiques et de l’HgbA1c après l’arrêt du Januvia®, mais de manière telle qu’aucune adaptation thérapeutique ne s’avère nécessaire puisque les valeurs glycémiques à jeun demeurent parfaitement dans les normes. Il en est de même pour les valeurs postprandiales et l’hémoglobine glyquée.

 

Ceci n’a évidemment pas valeur d’article scientique où il s’agit de comparer des données sur un grand nombre de cas, et de préférence randomisés et en double aveugle. Ce n’est qu’un cas anecdotique. Cependant, il informe le public intéressé de la possibilité, sous certaines conditions, de prévenir la survenue d’éventuels effets indésirables inadmissibles, tels que certains cancers, provoqués par des incrétinomimétiques ou des inhibiteurs de la DPP-4.

 

Si les paramètres mesurés après l’arrêt du médicament incriminé s’avèrent dépasser les normes requises, il sera toujours temps, soit de le reprendre ce dernier, soit d’augmenter la ou les doses des autres médicaments antidiabétiques que vous prenez. Mieux encore consiste à essayer de parfaire votre hygiène alimentaire et d’augmenter vos performances sportives. On n’a pas idée comment un bon effort physique ajusté à votre niveau, pendant ne fut-ce qu’un quart d’heure, peut faire baisser une glycémie.

 

Tout ceci n’est qu’une vision personnelle. La grande majorité du monde des spécialistes du diabète ne considère pas, pour le moment, qu’il s’agisse d’une alarme majeure, et continue de recommander les médicaments à base d’incrétines, tant que d’autres études ne prouvent pas leur dangerosité de manière plus évidente.

 

(À suivre).

 

 

Luc Vangermeersch, 16 juillet 2013.

 

 

 

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 11:05

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Maigrir bien et durablement: un apprentissage

 

 


Que ton aliment soit ta seule médecine !

(Hippocrate, père de la médecine) 

 

 

Même si on est en parfaite santé, beaucoup de personnes aimeraient bien perdre quelques kilos, ne fut-ce que parce que cet embonpoint n’est vraiment pas joli à voir, mais aussi pour prévenir ou traiter bon nombre de maladies, et parmi celles-ci évidemment le diabète de type 2. Il existe même un engouement certain pour les cures d’amaigrissement de toutes sortes, les unes aussi farfelues que les autres. Preuve en est le nombre impressionnant de régimes alimentaires à succès variable, préconisés dans la presse à sensation par autant de gourous de la diététique amaigrissante.

 

 

C’est bien connu, le grand public est très friand de ce genre de lecture et se sent tenté d’essayer ces régimes. Seulement, aucun de ceux-ci ne satisfait à 100%, pire, certains sont même carrément dangereux. D’abord, il y a l’effet yoyo: au début on maigrit bien, ensuite le poids remonte souvent de manière apparemment incompréhensible. Pourquoi ? Ces régimes sont souvent trop stricts, monotones, inadaptés à la personne, insuffisamment variés, et beaucoup abandonnent. Il y a également, chez beaucoup d’adeptes, le problème psychologique du fruit défendu devenu subitement irrésistiblement attrayant. Ensuite, il y a les risques de carences, p.ex. de fer ou de vitamine B12 en cas de régime végétalien. Quelques-unes de ces diètes sont basées sur de vraies sottises, tel le régime selon les groupes sanguins. D’autres, tels le régime Duncan et le régime hyperprotéiné, font maigrir en peu de temps, mais font courir le risque, lorsqu’ils sont menés à l’extrême, de pousser le patient dans un état de cétose par manque d’apport suffisant en hydrates de carbones. Une situation à éviter à tout prix.

 

 

Alors que faire ? D’abord prendre son temps, et créer du temps pour soi-même. Maigrir sainement n’est pas une affaire des quelques semaines, ni même de mois. Il s’agit d’un changement à adopter pour la vie ! L’adaptation vers un mode de vie alimentaire sain, dans le but de soigner un surpoids ou une obésité, doit se faire lentement, progressivement et de manière durable. De plus, cela doit se passer de manière appropriée et personnalisée pour chaque individu. Chacun ne réagit pas de la même façon. En fait, il existe autant de régimes que de candidats à l’amaigrissement, et c’est à chacun de trouver sa voie vers la meilleure solution, en essayant des schémas, puis d’autres, pour finalement trouver celui qui convient le mieux. Et il est interdit d’interdire, car cela signifie assurément la rechute et l’échec. Chaque individu doit pouvoir évoluer à son propre rythme et spontanément selon son envie, sans se forcer, après s’être convaincu soi-même dur comme fer de la nécessité du but à atteindre.

 

 

Je n’ai donc pas de régime tout fait à vous proposer. Par contre, je vous présente, pour commencer, quelques règles de base incontournables à appliquer au fur et à mesure de ses besoins et de sa volonté si on désire vraiment maigrir:

 

1.      Mangez varié, ne mangez pas toujours et éternellement la même chose, changez de plats tous les jours. Veillez à répartir de manière adéquate les quantités de protéines (de 20 à 30%), de graisses (30%), et d’hydrates de carbone (de 40 à 50%) et variez aussi les aliments appartenant à ces groupes.

 

2.      Achetez des aliments sains et frais, sinon bios, du moins traités de façon minimale par des pesticides ou autres produits conservateurs. En faisant vos achats alimentaires, apprenez à lire les étiquettes qui indiquent les teneurs en hydrates de carbone, sucres, graisses, protéines, sel (chlorure de sodium, NaCl), etc…

 

Label

3.      Évitez le plus possible les produits cuisinés étiquetés et en boîtes, préparés à l’avance, que vous « offre » l’industrie agro-alimentaire: ils sont remplis de (mauvais) sucres, de (mauvaises) graisses, de trop de sel et autres correcteurs de goût et édulcorants artificiels, tous nocifs pour la santé.

 

4.      Évitez ou éliminez carrément tout ce qui est friture (frites, chips). Cela redouble la quantité de mauvaises calories et c’est extrêmement mauvais pour la santé, car cela génère l’accumulation de mauvaises graisses dans les tissus (foie, pancréas, tissu adipeux).

 

 

5.      Mangez de moins grandes quantités. Restez conscients de ce que vous mangez. Prenez l’habitude de ne jamais vous resservir une deuxième fois. Arrêtez de mangez dès que votre faim est assouvie. N’allez pas jusqu’à vous ballonner le ventre. Déterminez votre point de satiété et n’allez pas au-delà. Prenez au moins 3 repas par jour, le petit déjeuner étant consistant, le déjeuner également et le dîner le plus léger. Prenez des collations entre les repas si vous avez faim (p.ex. des fruits).

 

6.      Habituez-vous à mangez énormément de légumes et suffisamment de fruits. Cependant, ne consommez que modérément les légumes riches en amidon (tels que les pommes de terre). N’oubliez pas les potages ! Et mangez vos fruits de préférence entre les 3 repas principaux. Prenez des fruits entiers de préférence (en ne prenant que les jus, vous rater beaucoup d’éléments nutritifs importants, et les fibres).

 

Fraise

  7   Sucres et glucides (hydrates de carbone) : apprenez tout doucement à manger le moins sucré possible. À proscrire: le sucre pur et le fructose industriel tel que le nectar d’agave, le sirop d’érable; par contre, le fructose naturel contenu dans les fruits est bénéfique. Limitez au minimum les viennoiseries, les croissants, les desserts sucrés, tartes et autres crèmes glacées. Choisissez de manger les bons hydrates de carbone (ceux à index et charge glycémiques bas comme des fèves, des lentilles, des haricots, des pois, et éliminez tous les sucres rapides (ceux, généralement raffinés et transformés, dont ces paramètres sont trop hauts, comme le pain blanc, la baguette, la purée de pomme de terre, etc.).

Mangez moins de céréales (pain, pâtes, riz). Si vous en désirez quand même, choisissez-les complètes à index glycémique plus bas (< 70), et n’en mangez pas trop. Les céréales faites de farines blanches, raffinées, provoquent une montée rapide des glycémies et par conséquent une poussée de l’insulinémie, ce qui fait immédiatement s’accumuler des graisses dans les tissus (voir l’article précédent).

Évitez les boissons sucrées genre Coca-Cola, sodas tonifiants ou thés énergétiques, ainsi que tous les jus de fruits contenant des sucres ajoutés. La bière a un index glycémique de 110 : à éviter.

 

8.      Graisses (lipides) : privilégiez les bonnes graisses (noix et huiles à forte teneur en acides gras mono- et polyinsaturés de type ω3) et évitez les mauvaises graisses genre huile de palme, margarines, beurre, viandes grasses, saucisses, charcuterie.

 

9.      Protéines : mangez vos protéines (viande, poissons, œufs, protéines végétales) en même temps que votre ration de légumes. Les protéines ont un effet coupe-faim et rassasiant. Prises ensemble, les légumes et les protéines constituent un excellent choix.

Ne mangez de la viande de bœuf rouge qu’exceptionnellement, aux grandes occasions. Préférez-lui les volailles à viande blanche plus maigre, éventuellement du gibier, du canard, du lapin.

 

10.  Préférez le lait de soja au lait de vache qu’il vaut mieux éliminer, sinon le prendre écrémé bien entendu. Le yaourt (produit fermenté d’habitude issu du lait de vache), s’il est sain, fait malheureusement grossir. Les yaourts enrichis de sucres sont à proscrire. Évitez les fromages trop gras (> 30% de matière grasse) et préférez ceux de brebis ou de chèvre. Si vous les aimez, prenez-en très peu.

 

11.  Mâchez et remâchez tous vos aliments à chaque bouchée : des études ont montré qu’on mangeait nettement moins en mâchant bien et que la digestion se faisait bien meilleure. Mangez lentement : prenez votre temps pour savourer vos aliments.

 

12.  Dormez suffisamment (de 7 à 8 h par nuit, plutôt 8 h). Le manque de sommeil peut induire des changements hormonaux provoquant des fringales qui vous feront vous lever la nuit pour vider votre frigidaire.

 

Ceci n’est pas un régime ! C’est une ligne de conduite alimentaire. Pensez à ce que vous mangez et pourquoi. Inutile de peser vos aliments pour en calculer les calories à absorber. Par contre pesez-vous une fois par semaine, ou plus si vous le désirez. Dès que votre poids ira vers le négatif, c’est gagné et vous n’aurez qu’à continuer…

(À suivre)

 

            Luc Vangermeersch, le 11 mai 2013.

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 15:44

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Pourquoi faut-il maigrir pour inverser le diabète T2 ?

 

Type 2 diabetes has long been regarded as inevitably progressive, requiring increasing numbers of oral hypoglycemic agents and eventually insulin, but it is now certain that the disease process can be halted with restoration of normal carbohydrate and fat metabolism. Type 2 diabetes can be understood as a potentially reversible metabolic state precipitated by the single cause of chronic excess intraorgan fat.

 

Roy Taylor, MD, FRCP, « Type 2 Diabetes: Etiology and Reversibility », Diabetes Care. 2013;36(4):1047-1055.

[Trad. : « Le diabète de type 2  a longtemps été considéré comme inévitablement progressif, nécessitant toujours plus de médicaments hypoglycémiants et éventuellement de l’insuline. Mais il est maintenant certain que l’évolution de la maladie peut être arrêtée, accompagnée d’une restauration d’un métabolisme normal des hydrates de carbone et des graisses. Le diabète de type 2 peut être compris comme un état métabolique potentiellement réversible, lequel fut précipité par la seule cause d’excès chronique de graisses intra-organiques. » Roy Taylor, MD, FRCP, « Diabète de type 2 : Étiologie et Réversibilité », Diabetes Care. 2013;36(4):1047-1055. ] 

*

*    *

 

Chez un sujet sain, lors d'un apport (important ou non) de glucose, le pancréas sécrète de l'insuline qui se fixe sur des récepteurs cellulaires qui fonctionnent comme des clés  ouvrant les portes au glucose afin qu’il entre dans les cellules (pour y être métabolisé et fournir de l’énergie, ou pour y être stocké sous forme de glycogène). Cela permet une stabilisation du taux de glucose dans le sang (glycémie).

Le diabète de type 2 se caractérise par à la fois une résistance à l’insuline et une sécrétion insuffisante d’insuline par les cellules ß du pancréas.
L’insulino-résistance se définit par une insensibilité des récepteurs cellulaires à l’insuline, de sorte que ce glucose ne pénètre plus autant dans les cellules et s'accumule dans la circulation sanguine. Comme ce glucose reste alors dans la voie sanguine, la glycémie augmente. Cette hyperglycémie stimule une hypersécrétion de l'insuline dans les cellules ß du pancréas.
Au bout d'un certain nombre d'années, les cellules pancréatiques s'épuisent. D’abord, une intolérance au glucose apparaît (le prédiabète), puis le diabète de type 2 se met en place (glycémies trop élevées en permanence).

La toute première chose à faire quand on souffre de diabète T2, surtout s’il est accompagné de surpoids ou d’obésité, est de diminuer la prise de calories bien en dessous de la consommation journalière requise. Pourquoi ?

 

D’abord, cela permet de maigrir ! Ramener son poids à une valeur acceptable, est en soi déjà une mesure efficace pour réduire l’insulino-résistance, or c’est notamment cette dernière qui permet au diabète T2 de s’aggraver toujours plus.

 

Ensuite, les plus récentes découvertes sur la physiopathologie du diabète T2, montrent que l’accumulation de (mauvaises) graisses dans les cellules hépatiques et pancréatiques, sont à l’origine du dérèglement diabétique. Plus un hépatocyte (cellule du foie) se remplit de corps gras [acides gras libres, free fatty acids, FFA], plus la résistance à l’insuline augmente, c.à d. que non seulement cette cellule perd sa capacité normale d’emmagasiner le glucose, mais en plus, elle libère du glucose dans le sang à partir de précurseurs non-glucidiques (glycérol issu des graisses, acides aminés issus de protéines, lactate, pyruvate). C’est la néoglucogenèse. Normalement l’insuline devrait empêcher ce processus, mais les cellules hépatiques y sont devenues résistantes. Résultat : les glycémies augmentent progressivement toujours plus. Cette souffrance de la cellule hépatique (stéatose) se traduit d’ailleurs par une augmentation du taux sérique de l’alanine aminotransférase, ALT, ALAT ou TGP (appelée autrefois la transaminase glutamo-pyruvique, SGPT).

 

Double cycle étiologie diabète T2
 

 

La stéatose (accumulation de graisses) dans le foie provoque donc de l’hyperglycémie à jeun, d’abord une tolérance au glucose diminuée, puis le diabète. Mais elle est aussi la cause d’une exportation de très mauvaises graisses (triglycérides VLDL) vers tous les tissus, et notamment vers les cellules ß du pancréas où celles-ci s’accumulent.

 

Cette cellule ß pancréatique elle, en cas de dégénération graisseuse, perd carrément sa capacité de produire de l’insuline, et de répondre au stimulus de l’augmentation de la glycémie (par un repas sucré, p.ex.). Nous verrons apparaître alors des hyperglycémies postprandiales (glycémies augmentées après les repas). Donc, là encore, les taux de sucre monteront irrémédiablement. Ces deux mécanismes à la fois, sont à l’origine du diabète T2.

 

Donc, me direz-vous, il suffirait de manger moins de graisses pour prévenir ce diabète? Eh bien, non: diminuer les (mauvais) sucres à index glycémique élevé est tout aussi important que manger moins gras. La raison en est simple : dès que les réserves en hydrates de carbone (sous forme de glycogène dans le foie) sont pleines, les hépatocytes se mettent à transformer le surplus de glucose et de fructose en graisses ! Manger trop de (mauvais) sucres produit donc aussi de la graisse, et le cycle infernal s’installe: toujours plus de graisses dans les cellules, toujours plus d’insulino-résistance et toujours moins de production d’insuline, des glycémies de plus en plus élevées, et ça continuera ainsi jusqu’à dépasser les seuils tolérables. Si l’on n’entreprend rien, le diabète s’aggravera inéluctablement et, tôt ou tard, les complications bien connues surviendront.

 

Maigrir est donc impératif. Car la bonne nouvelle, c’est justement le fait que maigrir d’à peu près 20% de son poids d’origine, permet de débarrasser les cellules hépatiques et pancréatiques de leurs mauvaises graisses. Et ceci rend le diabète T2 réversible à long terme (> 10 ans), donc curable si on s’y prend assez tôt dans l’évolution.

 

Comment maigrir, comment ingérer moins de mauvaises calories sous forme de mauvaises graisses et de mauvais sucres ? C’est ce que je vous propose de discuter dans un prochain numéro.

(À suivre).

 

Luc Vangermeersch, 30 mai 2013

 

Bibliographie: Roy Taylor, MD, FRCP, « Type 2 Diabetes: Etiology and Reversibility », Diabetes Care. 2013;36(4):1047-1055.

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 17:07

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La bonne et la mauvaise méthode d’annoncer un diabète

 

 

« Toute personne a le droit d’être informée sur son état de santé »

 

Article L.1111-2 du Code de la santé publique

 

 

Les rapports entre patients et médecins ont considérablement évolué au cours des décennies précédentes, aboutissant à un meilleur partage de l’information et à un meilleur accompagnement du malade, pendant sa prise en charge.
Plusieurs textes  traduisent ce nouvel équilibre. C’est le cas, notamment, de la loi du 4 mars 2002 qui étoffe et renforce les droits des patients qui figuraient déjà dans le code de déontologie médicale. Les médecins doivent respecter ces droits dans leur pratique quotidienne. C’est un impératif éthique et déontologique dont l’Ordre des médecins ne cesse de rappeler l’importance pour maintenir la confiance des patients envers les médecins.

 

Ordre National des Médecins (F) Les droits des patients 3/10/2012 

 

 

Le droit à l'information

Le patient a le droit de recevoir l'information le concernant contenue dans le dossier médical et d'être pleinement informé sur son état de santé, y compris des données médicales se rapportant à son état. Exceptionnellement, l'information pourra ne pas être communiquée au patient lorsqu'il y a de bonnes raisons de croire qu'elle constitue un danger pour sa vie ou sa santé.
(Déclaration de Lisbonne de l'Assemblée Médicale Mondiale sur les Droits du Patient)

 

 

 

Pour tous les professionnels (médecins, infirmiers et infirmières, aides-soignant(e)s, mais aussi la famille, les amis, bref pour tous ceux qui côtoient des malades, il est important de réfléchir à l’attitude positive ou négative, encourageante ou défaitiste à avoir envers ceux-ci, lorsqu’on doit leur annoncer une nouvelle, surtout mauvaise, comme un diagnostic sérieux à conséquences importantes. C’est le cas du diabète.

 

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À titre d’exemple, je présente au lecteur deux façons différentes d’annoncer à un  patient qu’il a le diabète: une bonne, réaliste, et une mauvaise, où l’on cache le principal.

 

Ø                  D’abord la bonne. C’est à mon avis l’attitude franche et directe, en expliquant le plus possible tous les aspects de la maladie : « On a découvert que vous avez trop de sucre dans le sang, il est clair que vous souffrez d’un diabète: il s’agit d’une maladie sérieuse, mais qui se soigne parfaitement et qui évolue souvent longtemps sans le moindre symptôme. Cependant, il est capital de bien vous soigner car les complications, qui surviennent généralement plus tard,  sont graves… ». Le médecin explique succinctement les principales complications, afin de motiver le patient à se soigner correctement. Ensuite: «… le diabète de type 2 que nous venons de diagnostiquer chez vous, se soigne essentiellement par une bonne hygiène alimentaire, une diète donc, mais aussi en étant plus actif, en bougeant plus. Si vous avez arrêté le sport, reprenez-le. Les médicaments, c’est pour plus tard, surtout pas encore d’insuline pour le moment, d’ailleurs vous y échapperez probablement si vous suivez bien votre traitement. Et il en sera de même pour les complications ! ». Expliqué ainsi, le malade saura exactement à quoi s’en tenir: c’est grave ? Oui, ce l’est. Mais il n’a pas à prendre des médicaments, du moins pas tout de suite. Et s’il se soigne correctement, il échappe ou repousse l’échéance des complications à bien plus tard. Est-ce mortel ? Oui, ce l’est potentiellement. Mais on meurt souvent d’autre chose…

 

Ø                  Ensuite, nous avons la mauvaise manière du soignant qui, souvent par manque de temps, se limite à annoncer la nouvelle prudemment certes, mais trop succinctement, souvent en omettant de parler les séquelles possibles de la maladie diabétique. S’il est humain de tenter de réduire l’émotion que produira l’annonce du diabète chez le patient, il est cependant dangereux de minimiser la gravité de la maladie: « On a trouvé chez vous un peu de sucre dans votre sang… En soi, ce n’est pas trop grave, car cela se soigne maintenant… Nous allons vous donner des médicaments, vous allez suivre un peu de régime, et vous verrez…, tout ira bien ».

 

Fotosearch_k7827257diabetesfoto.jpgEh bien, non, tout n’ira pas bien… Pas de cette manière, en tout cas. Ce médecin ou soignant ment par omission. Résultat : le malade ne se croit pas trop gravement atteint. Prendre quelques pilules suffira pour que tout aille bien. Et il ne sera aucunement motivé de suivre un régime, voire de se remettre à faire du sport, choses pourtant si importantes. C’est si simple de prendre des pilules. Ce médecin aura, croit-il, fait son devoir en peu de temps, et le patient sortira content de chez lui. Malheureux patient…! Car sans ce régime alimentaire et sans une activité physique suffisante, ce dernier s’enfonce dès lors dans un cycle métabolique infernal d’où il ne sortira que difficilement. Irrémédiablement, les symptômes s’aggraveront, les complications surviendront. Et après 10 années d’évolution en moyenne, 50% de ces diabétiques ainsi traités, se retrouveront sous insuline. Si, par malheur, cette insulinothérapie n'est pas instaurée de manière appropriée, ils encourront d’autres problèmes difficiles à gérer, jusqu’à ce qu’ils succombent, soit à leur diabète, soit à une autre maladie concomitante.

(À suivre)

 

Luc Vangermeersch, 23 mai 2013

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 15:40

 

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J’ai le diabète: le choc psycho-émotionnel

 

 

« Tranquillement installé sur ton piédestal, tu tombes de haut, tu redeviens le plus commun des mortels. Guérisseur, tu t’es malgré tout laissé piéger par la maladie. Sois humble, mais ne te laisse pas envahir par ton diabète. Ne t’apitoye pas sur ton sort. Prends tes armes et bats-toi jusqu’à ce que victoire s’ensuive… »

 

À moins qu'il soit fou ou ignare, tout patient qui apprend qu'il a le diabète subit un choc psychologique et émotionnel d’envergure. La plupart des concernés savent déjà plus ou moins ce que ce diagnostic implique. Mais une fois dûment informés ― encore faut-il qu'on le leur annonce correctement (nous en reparlerons dans un autre article) ― la plupart de ces nouveaux diabétiques ont besoin d’un certain temps pour « digérer » le problème.

 

Tout dépend évidemment du caractère optimiste ou pessimiste du malade. L’optimiste réagira apparemment bien, tendra à minimiser la gravité, se disant qu'il existe de bons traitements contre le diabète (et c’est vrai), et qu’il mourra probablement d’autre chose, ce qui est d’ailleurs fort possible. C’est bien de rester serein, pourtant cette attitude pourrait être dangereuse en ce sens que l’optimiste invétéré risque aussi de se soigner moins bien en négligeant son traitement.

 

Le pessimiste quant à lui en fera un véritable drame: il y aura « l’avant » et « l’après » diabète, sa vie ne sera plus jamais la même et il sombrera dans le désespoir. Ceci est tout aussi mauvais, car en plus du diabète, il devra faire soigner sa dépression. Voilà encore un traitement dont le succès n’est pas assuré d’avance.

 

Mieux vaut être réaliste et se dire qu'en faisant de son mieux, en suivant minutieusement les directives, il aura de sérieuses chances de repousser à plus tard les complications, voire d’y échapper. Mais il devra se faire une raison d’admettre l’entrée dans sa vie de ce diabète qu'il devra garder sous surveillance pour le restant de ses jours.

 

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Quoi qu'il en soit, le nouveau patient diabétique doit assumer, accepter une fois pour toutes son diagnostic. Quand ce patient est de surcroît médecin, sa réaction peut être encore différente de celle du commun des mortels. Car il sait, il connaît d’emblée les vraies conséquences que pourra avoir le diabète sur sa vie future. Médecin depuis 1970, ayant bien-sûr suivi et traité de nombreux patients diabétiques dans ma pratique de généraliste, voici en quelques lignes ce qui m’est arrivé le 5 février 1997 :

« Je suis carrément tombé du haut de mon piédestal, car comme médecin, on se croit intouchable, la maladie, c’est pour les autres… ». Mais voilà, ce jour-là les résultats des analyses que j’avais demandées et qui tombaient sur mon bureau étaient irréfutables: glycémie à jeun 130 mg/dL [7,2 mmol/L]. Au-delà de 126 mg/dL [7,0 mmol/L], le diabète est probable. Présence de glycosurie 147 mg/dL (normalement < 30), ce qui signifie du sucre dans les urines et, normalement, il ne peut pas y en avoir. Incrédule, je téléphonai au labo pour avoir plus de précisions, car la valeur de l’hémoglobine glyquée (HgbA1c) était encore largement en deçà du seuil requis pour qu’il y ait diabète (le seuil à ne pas dépasser étant de 6,5 à 7% ou 48 à 53 mmol/mol). Très aimable, le médecin-chef du labo me suggéra de faire le test d’hyperglycémie provoquée par voie orale, ce que je fis immédiatement. Le résultat fut pour moi une catastrophe, l’anomalie était patente: une glycémie postprandiale jusqu’à 370 mg/dL [20,5 mmol/L] après 1 heure (valeur normale: de 80 à 160 mg/dL [4,4 à 8,9 mmol/L] pour le labo de l’époque), ce qui permettait d’entériner avec certitude un trouble de la glycorégulation. Le protocole accompagnant ce résultat était d’ailleurs implacable : courbe diabétique ! Des valeurs obtenues ne laissaient planer aucun doute.

 

L'étang à WeldenUne bonne promenade dans
la nature permet souvent de
recouvrer un meilleur moral
lors des moments difficiles..  →   

       

                                                                                                       

     En apprenant cela, mon moral tomba à zéro, ce fut ressenti comme un coup de massue me tombant sur la tête, un monde s’effondrait, car je savais que ma vie ne serait plus jamais comme avant. Je savais… Depuis ma dernière année de médecine, en tant que stagiaire interne des hôpitaux, et après comme médecin traitant, j’ai eu l’occasion de côtoyer de nombreux cas, malades du diabète de type 2. Car c’est bien de cela qu’il s’agissait. Je connaissais donc très bien les caractéristiques et la pathologie liées à cette maladie, son évolution lente mais progressive, amenant irrémédiablement à des complications des plus sérieuses, s’aggravant toujours plus au fur et à mesure que le temps passe, et raccourcissant l’espérance de vie de plusieurs années en moyenne. C’est ce que disait la science à cette époque. Fallait-il accepter cela ?

 

            Au début, je ne l’acceptais pas. Je n’admis pas d’être atteint à mon tour, comme n’importe quel autre patient. Comment m’étais-je laissé piéger ? Pourtant, je savais ! Le médecin en moi refusa d’accepter ce diagnostic! Je mis des mois, peut-être plus d’un an avant de me résigner à l’admettre. Pourtant, il fallut bien que je le fis, mais cela m’a couté beaucoup d’efforts.

  

            Et puis, je me posai des tas de questions : qu’avais-je donc fait de mal, était-ce moi le coupable de ce nouvel état ? Depuis combien de temps la maladie évoluait-elle ? L’avais-je héritée de mes parents ? Avais-je commis des erreurs dans ma façon de vivre, ma façon de me nourrir ? Bref, quelle était chez moi la cause réelle de ce que, du jour au lendemain, je me retrouvai diabétique ? Et puis, que faire ? Quelle attitude adopter ? Se laisser aller ou, au contraire, se battre activement pour essayer d’éradiquer cette dangereuse maladie ?

 

            Très vite, j’eus fait mon choix : j’allais trouver les réponses à toutes ces questions, j’allais tenter de définir les causes de ma maladie, d’en parfaire le diagnostic, d’arrêter de me culpabiliser, d’en faire une obsession, et ensuite de mettre en œuvre tout ce que j’avais encore dans le ventre pour me traiter le mieux possible… Et nous verrons que l’avenir me portera chance. Je me propose de discuter de tout cela par la suite.

 

            Luc Vangermeersch, mercredi 15 mai 2013

 

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 14:01

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Pourquoi une nouvelle page consacrée au diabète?

 

 

Je me propose de publier, à travers les réseaux sociaux et sur mon blog (lucvangermeersch.over-blog.com), une série d’articles à propos du diabète de type 2. Pourquoi un nième texte sur cette maladie ? N’existe-t-il pas encore assez de publications, scientifiques et autres, à ce sujet ? Oui, bien-sûr, mais voici mes raisons.

 

D’abord parce que le diabète est en train de prendre la forme d’une véritable épidémie, non seulement dans le monde occidental, mais dans le monde entier, y compris les pays en voie de développement, et qu’il faut à tout prix l’enrayer car l’épidémie se développe encore. Atteint de diabète moi-même et l’ayant maîtrisé, je veux transmettre mon expérience personnelle afin de peut-être aider d’autres personnes atteintes de cette terrible maladie, sournoise au début, puis pouvant évoluer vers la mort, à s’en sortir.

 

Et puis parce que j’adore écrire, expliquer, et partager avec les autres ce que j’ai eu difficile à comprendre ou à admettre dans un premier temps, mais dont j’ai — non sans effortspeut-être réussi à cerner l’essentiel par après. Car arriver à combattre efficacement une maladie grave et de longue durée comme le diabète de type 2, ce n’est pas rien.

 

Ensuite, parce que comme médecin, je suis évidemment bien placé pour parler des maladies. Mais pas tout à fait comme les autres. Car en plus de la médecine moderne apprise à l’université, j’ai été formé à la médecine chinoise traditionnelle, notamment l’acupuncture et la phytothérapie, ce qui m’a ouvert un monde de possibilités alternatives et complémentaires pour soigner les maladies, y compris le diabète.

 

De plus, connaissant le monde médical après avoir, pendant 40 ans, pratiqué la médecine, il existe certaines vérités et des nouveautés à propos du diabète que beaucoup de médecins ne mentionnent pas, ou qu’ils oublient de dire, soit parce qu’ils n’en ont pas le temps, soit parce qu’ils ne l’estiment pas nécessaire. Je pense que les patients atteints de diabète, mais aussi tous les autres intéressés par cette maladie, ont le droit de savoir absolument tout sur ce qui la concerne et que cela leur soit expliqué en des termes clairs et compréhensibles.

 

Également parce que, étant victime du diabète moi-même, je suis en quelque sorte le premier concerné et évidemment motivé à essayer, par tous les moyens du bord, de ne pas en subir les affreuses complications dont l'évolution est souvent fatale. Mais est-ce possible ?

 

Eh bien, oui ! Et c’est la dernière raison qui me pousse à l’écriture d’une série d’articles à ce sujet. La science a tellement évolué et progressé ces dernières années, qu’il est désormais possible de gagner la partie contre cette maladie chronique et — à terme — très invalidante qu’est le diabète. L’adage classique disant que « lorsqu’on commence un diabète, celui-ci s’aggrave inexorablement et on finit par mourir à cause de ce diabète », n’est peut-être plus tout à fait vrai. Ou, du moins, si on n’arrive pas à s’en débarrasser entièrement, à vraiment le guérir, il est désormais possible d’en arrêter l’évolution, de l’inverser, d’en atténuer ou d’en reporter considérablement les conséquences et les complications. Et ce sont ces dernières qu’il y lieu d’éviter à tout prix.

 

Mais ça ne marche pas rien qu’avec des médicaments, notamment l’insuline et les innombrables pilules antidiabétiques. Il y a d’autres piliers aussi importants, sinon encore plus importants sur lesquels repose le traitement radical d’un diabète de type 2 : ce sont essentiellement le mode de vie alimentaire et l’entretien d’une activité physique suffisante. Et puis il y la médecine par les plantes, la phytothérapie. Sans oublier l’aspect psychique, la volonté inébranlable de vouloir se battre contre la maladie. Tout cela fonctionne de concert, c’est complémentaire. Si on lâche un des piliers, tout tombe à l’eau et on n’y arrive pas…

 

Donc cela ne se fera pas sans efforts. Il faudra de la discipline et beaucoup de motivation. Mais, si vous êtes atteint d’un diabète de type 2, cela vaut vraiment la peine d’essayer ce type de traitement. Car, si on ne fait rien, non seulement on meurt beaucoup plus tôt d’un diabète que si on en avait pas, les conditions de vie en fin de maladie sont également fort pénibles : crises cardiaques, artériosclérose, attaques cérébro-vasculaires suivies de paralysie, atteinte rénale nécessitant de la dialyse, baisse d’immunité et infections de tous genres, des pieds diabétiques entraînant des amputations, de la cécité par atteinte de la rétine, de la neuropathie diabétique c.à d. de l’atteinte nerveuse avec notamment de l’impuissance, et j’en passe… Bref, on ne quitte plus l’hôpital, et ce n’est plus une vie.

 

En fait, il faut définitivement dire non au diabète, puisque qu’il est possible d’y échapper. Il faut dire non à ce fléau, puisqu’on en connaît maintenant les causes principales, les remèdes, mais surtout, la manière de le prévenir. Non, je ne veux pas mourir de diabète ! Comment faire ? C’est ce que j’essayerai d’expliquer dans les numéros suivants.

 

Luc Vangermeersch, lundi 6 mai 2013

 

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